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Michaël Prazan
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Lors du tournage d'un documentaire sur les camps du Goulag de la Kolyma, région de la Sibérie
orientale que les Russes appellent « l'enfer blanc », l'auteur fait la rencontre inattendue d'un chat abandonné, transi de faim et de froid. Il décide de le sauver et le baptise Varlam, en hommage au grand
écrivain Chalamov, rescapé des camps et auteur des Récits de la Kolyma. Avec lui, de Iakoutsk à Magadan en passant par la « route des ossements », il va parcourir la Sibérie, filmant les vestiges des camps, recueillant le témoignage des survivants, remontant le temps de la période stalinienne jusqu'à la fermeture du Goulag en 1956, trois ans après la mort du dictateur.
Dans ce road-book polaire, Michaël Prazan nous propose une mosaïque de séquences mémorables, évoquant un des chapitres les plus sombres de l'Histoire de la Russie. -
Souvenirs du rivage des morts
Michaël Prazan
- Éditions rivages
- Littérature Rivages
- 8 September 2021
- 9782743654184
M. Mizuno coule une retraite heureuse après une vie sans histoire. Du moins c'est l'image qu'il s'applique à donner. Car son vrai nom est Yasukazu Sanso, ancien activiste de l'Armée rouge japonaise ayant déjà tué, et de sang-froid. La rencontre fortuite, à Bangkok, avec un vieux camarade va déclencher la mécanique implacable du souvenir. Comment, en quête d'idéal, s'est-il laissé embrigader dans les mouvements universitaires des années 1960 ? Comment, suite aux dérives d'une faction se livrant à des purges insensées, a-t-il rejoint les camps d'entraînement palestiniens au Liban, dans l'espoir de prouver qu'il est un vrai communiste ?
Michaël Prazan livre ici, avec l'acuité psychologique qu'on lui connaît, un roman haletant sur la grande époque du terrorisme international des années 1970. -
1942, quai de la gare des Aubrais : Bernard Prazan, 7 ans, serre fort la main de Thérèse Léopold qu'il doit appeler Tata mais qu'il connaît à peine. Quelques heures plus tôt, sa véritable tante les a confiés, lui et sa soeur, à cette inconnue pour qu'elle les fasse passer en zone libre. Mais au moment de quitter la gare, l'enfant comprend au regard de la passeuse qu'elle va les livrer aux Allemands. Pourtant, elle se ravise et les sauve. Dénoncée à son tour pour ce geste héroïque, elle sera déportée à Auschwitz-Birkenau, Mauthausen puis Ravensbrück. Elle en reviendra. De son vivant, Bernard a toujours affirmé à ses enfants qu'elle travaillait pour la Gestapo. Qui était-elle vraiment ? Une collabo repentie ou une Juste ignorée ?
Pour connaître la vérité, Michaël Prazan s'est lancé dans la grande enquête de sa vie : celle de ses origines. Mêlant l'histoire de son père, enfant caché et homme taiseux, et celle de la passeuse qu'il a retrouvée et interrogée, il livre le récit bouleversant d'une famille persécutée et d'un sauvetage énigmatique. Car l'Histoire n'est pas peuplée que de héros ou de salauds. On le voudrait parfois. Les choses seraient plus simples.
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Pierre Goldman, le frère de l'ombre
Michaël Prazan
- Seuil
- Biographies-Témoignages
- 25 March 2016
- 9782021322071
Révolutionnaire au Quartier latin des années soixante, guérillero à Cuba, puis au Venezuela, joueur frénétique de salsa, gangster, taulard, écrivain, Pierre Goldman est surtout connu pour avoir été le principal accusé dans la sordide affaire du meurtre de deux pharmaciennes, au cours du hold-up raté d'une officine, le 19 décembre 1969. Condamné à perpétuité par la cour d'assises de Paris en 1974, il sera rejugé, puis acquitté, avant d'être assassiné en pleine rue, quatre ans après sa libération.
Qui était vraiement Pierre Goldman? Un personnage aux multiples vies, qui a suscité rumeurs et légendes. Vingt-cinq ans après son mystérieux assassinat, ce livre éclaire les jeux d'ombre d'une existence marquée par la tragédie: Pierre Goldman était-il bien coupable du double meurtre dont il a été accusé? Qui a commandité son assassinat?
Au-delà des faits et des anecdotes, l'auteur tente de restituer la trajectoire paroxystique de ce Juif polonais né sous l'Occupation de parents résistants, et tué à 35 ans. Par une enquête qui revient sur les lieux (Caraïbes, Pologne, Venezuela) et grâce aux témoignages de ceux qui l'ont connu, Michaël Prazan trace le portrait sensible et contrasté de celui qu'il considère comme un frère de l'ombre, un homme hors normes, tiraillé entre désir de mourir et soif de vivre.
Couverture: photo Copyright Elie Kagan
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Véritable contre-histoire des soixante dernières années, ce livre donne pour la première fois la parole aux terroristes et à ceux qui les ont traqués.
Du fondateur des Black Panthers à l'un des chefs du Hamas, en passant par le compagnon de route de Carlos, cette enquête révèle les coulisses du terrorisme moderne depuis ses origines, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, jusqu'à la mort d'Oussama ben Laden.
À travers des entretiens menés dans le monde entier, elle dévoile les passerelles insoupçonnées qui unissent des organisations, en apparence isolées. Elle met aussi en lumière les filiations qui démontrent que le phénomène n'est pas près de s'arrêter.
L'édition originale de cet ouvrage contient un cahier photos hors textes de 8 pages en couleurs, non repris dans la présente édition numérique. -
Frères musulmans ; enquête sur la dernière idéologie totalitaire
Michaël Prazan
- Grasset
- Essai
- 22 January 2014
- 9782246802228
Il y a quelques mois encore, ils dirigeaient l'Egypte. Aujourd'hui, traqués ou incarcérés, ils ont repris le chemin de la clandestinité. Qui sont les Frères Musulmans ? Disséminés dans le monde arabe, en Europe et aux Etats-Unis, constitués en associations, en partis politiques ou en organismes de charité, ils sont régulièrement soupçonnés d'être liés aux mouvements jihadistes. Tantôt présentés comme des islamistes modérés, tantôt comme des théocrates déguisés, les Frères intriguent autant qu'ils inquiètent. Michael Prazan a voulu percer leur mystère et les a suivis, rencontrés et interrogés pendant plus de deux ans.Du Caire à Tunis, de Gaza aux camps afghans d'Al-Qaïda, on le suit dans le bureau de Khairat al-Shater, le vice-Guide suprême de la Confrérie, le salon de Rached Ghannouchi, leader du parti tunisien Ennahda, ou les appartements de l'Institut Français de Londres où se confie Noman Benotman, un terroriste repenti, naguère proche de Ben Laden. A travers ses échanges avec eux, avide de comprendre leurs principes, leurs buts, leur organisation, leur expansion fulgurante, leurs méthodes d'action et leurs ambigüités, l'auteur fait le récit d'une histoire presque centenaire, émaillée de succès, de répressions et de zones d'ombres. Entre les dirigeants haut placés qui jurent ne vouloir que la démocratie et les salafistes moins prudents, les discours pacifistes se mêlent aux harangues antisémites et aux invitations au jihad pour dessiner le visage trouble de la puissante confrérie islamiste.Une enquête inédite et haletante.
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L'ecriture genocidaire - l'antisemitisme en style et en discours, de l'affaire dreyfus au 11 septemb
Michaël Prazan
- Calmann-lévy
- Sciences Humaines et Essais
- 30 March 2005
- 9782702146811
Existe--t-il un style antisémite, qui, au-delà des thèmes traditionnels de la judéophobie, caractériserait l'écriture et le discours ?
En décortiquant les textes, que depuis la Belle Époque et l'affaire Dreyfus jusqu'aux attentats du 11 septembre 2001 en passant par l'avant-guerre et la collaboration, on découvre un fil conducteur, une « doxa » diffusée et popularisée par la littérature, la caricature, les discours idéologiques, et qui est caractérisée par des constantes stylistiques. À la charnière des XIXe et XXe siècles, Charles Maurras, Léon Daudet, mais aussi Emile Zola et Octave Mirbeau ont, volontairement ou non, doté l'antisémitisme de marqueurs et de dénoteurs stylistiques. Mais c'est bien sûr Céline qui, dans ses romans comme dans ses pamphlets, a réalisé la synthèse des antisémitismes de droite et de gauche en popularisant un style particulier, exclamatif, populiste, argotique qui se voulait aux antipodes du style proustien, « fleuri, alambiqué, oriental » : en un mot, juif.
Les ravages du style célinien, qui passait le message génocidaire comme en contrebande, se sont fait sentir jusque bien après la guerre, bien que bridés par la loi et l'absence de talent, sous la plume de négationnistes comme Paul Rassinier et Roger Garaudy ou de « rouges-bruns » tels que Jean Edern-Hallier et Marc-Édouard Nabe. Et de constater qu'aujourd'hui encore, le discours antisioniste, qui a achevé la mondialisation, fait des Juifs, comme soixante ans auparavant et pour de tout autres raisons, dans un tout autre contexte, des cibles potentielles, où qu'ils se trouvent dans le monde. -
Les fanatiques ; histoire de l'armée rouge japonaise
Michaël Prazan
- Seuil
- L'Epreuve des faits
- 1 October 2009
- 9782021008388
Le mardi 30 mai 1972, à l'aérodrome de Lod-Tel-Aviv, trois Japonais sortent de leurs valises des fusils mitrailleurs et des grenades et, en quelques secondes, dévastent le hall de débarquement. Bilan : 26 morts et près d'une centaine de blessés.
Pour la première fois résonne le nom alors mystérieux de l'Armée rouge japonaise ; Nihon sekigun. Un nom qui, depuis 1970, est associé à l'une des plus violentes et des plus meurtrières organisations terroristes. Après Lod, les prises d'otages et les coups d'éclats se poursuivent partout dans le monde. Dubai, Singapour, en 1973 ; Paris, La Haye, en 1974 ; Kuala Lumpur, en 1975 ; Dacca, en 1977 ; Rome, en 1988...
Pendant près de trois décennies, le portrait d'une belle jeune femme sera exposé dans tous les commissariats du Japon. Son nom : Fusako Shigenobu, "la Reine rouge", le leader, depuis 1971, de l'ARJ. Elle est le fil rouge de cette histoire de folie et de sang. L'ARJ a initié une nouvelle forme de terrorisme : l'opération suicide, "kamikaze", qui sera plus tard reprise et instrumentalisée par le terrorisme islamiste, notamment par Al Qaïda dans les attentats du 11 septembre 2001.
L'Armée rouge japonaise est à l'origine du terrorisme moderne. Après une longue enquête, Michaël Prazan restitue l'histoire de l'ARJ, nourrie des témoignages des survivants et de nombreux documents inédits.