Y-a-t- il une pensée politique chez Jacques Lacan ? Comment la psychanalyse, en intension, traite-t-elle ses propres agencements d'école (formation, passe, transmission...) ? Comment, en extension, peut-elle se situer par rapport au champ politique ? Le « politique » relèverait-il simplement de la fascination des idéaux, du miroitement des images ou renverrait-il aux régimes pulsionnels qui soutiennent les idéologies ?
Dans une séance de son séminaire La logique du fantasme (1966-1967), Lacan déclare abruptement : « L'inconscient, c'est la politique. » Qu'entendre par là ? Tout en critiquant le côté religieusement messianique de sa doctrine, il a pu reconnaître en Marx l'inventeur du symptôme, forger sa notion de « plus-de-jouir » au regard de la plus-value marxiste, recomposer le rapport valeur d'échange/valeur d'usage...
Au-delà de l'analyse classique de la politique souvent réduite à des rapports de pouvoir, Jean-Louis Sous met l'accent sur l'économie de la jouissance et des pulsions qui sous-tend l'assujettissement du sujet aux dispositifs institutionnels dans lesquels il est inscrit. Son hypothèse est que la politique, selon Jacques Lacan, renverrait plus largement à une économie politique qui concerne le régime de chaque sujet dans sa réponse aux représentations, aux mythes, aux fictions qui ne cessent de le phagocyter.
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Jean-Louis Sous exerce la psychanalyse à Angoulême. Il a publié chez Epel Pas très catholique, Lacan ? (2015) et Nicolas de Staël. Portées d'un acte (2015).
Alors qu'une novlangue gestionnaire voudrait réduire le langage à un codage informatif et cognitif (grilles, cases, échelles), excluant le fantasme, cet essai tente de faire cas de la force de la langue pulsionnelle qui peut s'entendre chez un enfant et qui retentit sur ses apprentissages (voix de la lecture, lettres de l'écriture et du calcul). C'est en retraversant la vérité d'une histoire qui l'a assujetti à une place et dont il peut s'affranchir comme sujet, que peut émerger son désir de savoir. Deux excursions littéraires (Le Tambour et Le Parfum) accompagnent cette étude dans sa dimension de récit.
Le 16 mars 1955, après avoir écrit à son ami Jacques Dubourg: « Je n'ai pas la force de parachever mes tableaux », Nicolas de Staël monte sur la terrasse de son atelier et se précipite dans le vide. Un tel agir participe-t-il lui aussi de l'inachèvement ?Jean-Louis Sous convoque ici le tableau Le Grand Concert, mais surtout la correspondance personnelle du peintre, moins pour interpréter un acte suicidaire que pour faire résonner ce qui a pu orchestrer sa réalisation.
Comment définir, aujourd'hui, le concept de « perversion » ? Sur quoi porterait le démenti freudien de la castration ? Dans notre post-modernité, le rapport au sexuel est devenu viral. L'image spéculaire se déguise, vire à l'avatar mensonger tandis qu'une ère de soupçon et de suspicion (culture du viol) s'insinue dans toute mise en jeu érotique. Le pervers narcissique est devenu le héros malfamé des temps modernes. Faut-il alors parler de perversion ordinaire ? Existe-t-il une perversion féminine ? Des commentaires d'oeuvres littéraires (Sade, Masoch, Genet, Gary, et plus récemment, Christine Angot, Vanessa Springora, Camille Kouchner) accompagneront cette étude pour en éclairer la problématique.
Le mythe de Don Quichotte a suscité autant d'errances interprétatives que les erratiques chimères poursuivies par le Chevalier. Ces interprétations oscillent entre le sérieux et l'ironie, l'idéalisation de ce redresseur de torts et la parodie d'un récit retors. Chacune, chacun tient à son Don Quichotte. De nombreux auteurs (philosophes, romanciers, cinéastes...) ont revisité voire détourné l'oeuvre de Cervantes. Cette étude en fera également le commentaire et répliquera, tout particulièrement, à l'ouvrage intitulé : Le réel n'a pas eu lieu de Michel Onfray, cet infatigable chevalier errant, pourfendeur de la psychanalyse. Comment la postérité a-t-elle pu démentir le renoncement de Don Quichotte à ses croyances, en pérennisant sa figure héroïque, de la même façon que lui-même, dans l'illusion de ses combats, déniait le réel de ses perceptions ?
Denonciations, reprises, detournements, resurgences, connivences et ricanements... Jacques Lacan n'a cesse d'en decoudre avec le catholicisme. Exemple : « Sachez que le sens religieux va faire un boom dont vous n'avez aucune espece d'idee. Parce que la religion, c'est le gite originel du sens. J'essaie d'aller la contre, pour que la psychanalyse ne soit pas une religion, comme elle y tend, irresistiblement. » A suivre de pres ce parcours de toute une vie, Jean-Louis Sous laisse entrevoir un Lacan pas tres catholique. Quoique.
Ce livre propose dix études sur une série de néologismes lacaniens.Trois questions seront ainsi posées : Dans quel contexte, à quel moment précis du frayage de Jacques Lacan surgit la trouvaille néologique ? Quelles opérations sur la matière de la langue, quels traits seraient à retenir pour se permettre de soutenir qu'il passe un effet néologique dans la formule proposée ? Que produit, à chaque coup et à chaque fois, le jeu citationnel dans la fabrique de cette hybridation ? Quels déplacements s'opèrent ? Quelle incidence en résulte pour l'exercice de la psychanalyse ?
Printemps 1963. Dans l'Oural, au coeur de l'Empire soviétique, une mission archéologique découvre sept cercueils. À l'intérieur, des cadavres dont la peau du visage a été arrachée. Au même moment, à Berlin, un homme se fait tirer dessus alors qu'il franchit le Mur coupant la ville en deux. Avant de succomber, il réussit à prononcer un mot étrange : Doppelgänger. A priori, aucun rapport entre ces deux événements. Mais en réalité, il existe bien un lien entre la macabre découverte et le transfuge abattu. Ce lien porte un nom : Julius Kranz, un chirurgien est-allemand spécialiste des manipulations électro-chirurgicales sur le cerveau humain. L'un après l'autre, Mortimer et Blake vont croiser la route de ce scientifique machiavélique. Ils auront la désagréable surprise de retrouver à ses côtés un aventurier sans scrupules, qui prépare la plus grande mystification de l'histoire de l'humanité... Antoine Aubin met son trait éminemment « jacobsien » au service du scénario original de José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental, qui conjugue la grande aventure, les brouillards de l'espionnage, les dérives de la science et les ressorts cachés de l'Histoire.
Les manuscrits mis au jour en 2021 ont confirmé l'importance aux yeux de Céline de sa "légende gaélique... mi-rime mi-prose", récit de la guerre menée par le Roi Krogold contre le prince félon Gwendor, du meurtre du procureur Morvan par le trouvère Thibaut et de la passion de Joad pour la belle Wanda - et dont les épisodes principaux se déroulent entre Bretagne et Scandinavie, dans un décor de "Moyen Âge d'opéra".
L'écrivain, faute d'avoir pu la publier, en inséra le récit fragmenté et parfois halluciné dans Mort à crédit (1936), ainsi que dans Guerre et dans Londres. Mais il continua ensuite d'y travailler, sans toutefois parvenir à y mettre un point final. Céline restera dépité du peu de considération dans laquelle on tenait sa manière "épique et bardique", laquelle avait donné lieu à cette mythologie portative, "lyrique et ironique", qui ne renfermait pas moins de sens à ses yeux que ses écrits d'inspiration romanesque.
Car ces histoires hautes en couleur sont écrites pour frapper les esprits et toucher les coeurs ; elles accompagnent la méditation de l'écrivain sur l'existence et la mort, le corps et l'âme, ainsi que sur les pouvoirs ambigus du poète à l'égard de la finitude humaine.
La présente édition réunit les deux seules versions connues à ce jour de la légende, inédites et inégalement inachevées : l'une datant de la première moitié des années 1930, La Légende du Roi René ; l'autre, La Volonté du Roi Krogold, écrite en 1939 et 1940.
"- Bardamu, qu'il me fait alors gravement et un peu triste, nos pères nous valaient bien, n'en dis pas de mal !...
- T'as raison, Arthur, pour ça t'as raison ! Haineux et dociles, violés, volés, étripés et couillons toujours, ils nous valaient bien ! Tu peux le dire ! Nous ne changeons pas ! Ni de chaussettes, ni de maîtres, ni d'opinions, ou bien si tard, que ça n'en vaut plus la peine. On est nés fidèles, on en crève nous autres ! Soldats gratuits, héros pour tout le monde et singes parlants, mots qui souffrent, on est nous les mignons du Roi Misère. C'est lui qui nous possède ! Quand on est pas sage, il serre... On a ses doigts autour du cou, toujours, ça gêne pour parler, faut faire bien attention si on tient à pouvoir manger... Pour des riens, il vous étrangle... C'est pas une vie...
- Il y a l'amour, Bardamu !
- Arthur, l'amour c'est l'infini mis à la portée des caniches et j'ai ma dignité moi ! que je lui réponds."
Parmi les manuscrits de Louis-Ferdinand Céline récemment retrouvés figurait une liasse de deux cent cinquante feuillets révélant un roman dont l'action se situe dans les Flandres durant la Grande Guerre. Avec la transcription de ce manuscrit de premier jet, écrit quelque deux ans après la parution de Voyage au bout de la nuit (1932), une pièce capitale de l'oeuvre de l'écrivain est mise au jour. Car Céline, entre récit autobiographique et oeuvre d'imagination, y lève le voile sur l'expérience centrale de son existence : le traumatisme physique et moral du front, dans l'"abattoir international en folie". On y suit la convalescence du brigadier Ferdinand depuis le moment où, gravement blessé, il reprend conscience sur le champ de bataille jusqu'à son départ pour Londres. À l'hôpital de Peurdu-sur-la-lys, objet de toutes les attentions d'une infirmière entreprenante, Ferdinand, s'étant lié d'amitié au souteneur Bébert, trompe la mort et s'affranchit du destin qui lui était jusqu'alors promis. Ce temps brutal de la désillusion et de la prise de conscience, que l'auteur n'avait jamais abordé sous la forme d'un récit littéraire autonome, apparaît ici dans sa lumière la plus crue. Vingt ans après 14, le passé, "toujours saoul d'oubli", prend des "petites mélodies en route qu'on lui demandait pas". Mais il reste vivant, à jamais inoubliable, et Guerre en témoigne tout autant que la suite de l'oeuvre de Céline.
Ferdinand, le héros de Guerre, a quitté la France pour rejoindre Londres, « où viennent fatalement un jour donné se dissimuler toutes les haines et tous les accents drôles ». Il y retrouve son amie prostituée Angèle, désormais en ménage avec le major anglais Purcell. Ferdinand prend domicile dans une mansarde de Leicester Pension, où le dénommé Cantaloup, un maquereau de Montpellier, organise un intense trafic sexuel de filles, avec quelques autres personnages hauts en couleur, dont un policier, Bijou, et un ancien poseur de bombes, Borokrom. Proxénétisme, alcoolisme, trafic de poudre, violences et irrégularités en tout genre rendent chaque jour plus suspecte cette troupe de sursitaires déjantés, hantés par l'idée d'être envoyés ou renvoyés au front.
S'il entretient des liens avec Guignol's band, l'autre roman anglais plus tardif de Céline, Londres, établi depuis le manuscrit récemment retrouvé, s'impose avec puissance comme le grand récit d'une double vocation : celle de la médecine et de l'écriture... Ou comment se tenir au plus près de la vérité des hommes, plongé dans cette farce outrancière et mensongère qu'est la vie.
Denis Podalydès s'empare de ce manuscrit inédit de Céline avec finesse et en fait ressortir toute sa force brute.
Février 1930. Dans un atelier d'artiste de Montparnasse, une jeune femme est retrouvée morte. Surdose de morphine. Elle s'appelait Marie Baron. Quelques jours plus tard, le cargo mixte Polarlys quitte le port de Hambourg pour l'extrême nord de la Norvège. Voyage de routine, destiné à approvisionner les ports qui jalonnent la côte. Quel rapport entre ces deux événements, distants de plusieurs milliers de kilomètres ? A priori, aucun. Mais pour le capitaine Petersen, cette traversée ne sera pas comme les autres. Car il a de bonnes raisons de penser que le responsable de la mort de Marie se cache à bord de son navire. Et quand un conseiller de police est assassiné dans sa cabine, l'ambiance se tend encore plus. Parmi les passagers du Polarlys, sur une mer battue par les vents et dans une atmosphère poisseuse où les faux-semblants règnent en maître, les coupables potentiels ne manquent pas... Christian Cailleaux et José-Louis Bocquet s'emparent de l'un des premiers « romans durs » de Georges Simenon, cette facette littéraire où, sous le signe du roman noir, le créateur de Maigret met en scène sa propre comédie humaine.
« Une question s'est imposée au centre de ma vie, elle a concentré toutes mes réflexions, occupé tous les moments où j'étais seul avec moi-même : comment est-ce que je pouvais prendre ma revanche sur mon passé, par quels moyens ? J'essayais tout. »
É. L.
Édouard Louis est l'auteur de plusieurs livres autobiographiques. Il est également un des traducteurs de la poétesse canadienne Anne Carson.
Un roman foisonnant où Céline raconte son enfance et sa jeunesse :
"C'est sur ce quai-là, au 18, que mes bons parents firent de bien tristes affaires pendant l'hiver 92, ça nous remet loin.
C'était un magasin de "Modes, fleurs et plumes". Y avait en tout comme modèles que trois chapeaux, dans une seule vitrine, on me l'a souvent raconté. La Seine a gelé cette année-là. Je suis né en mai. C'est moi le printemps."
"Je suis parti en courant, tout à coup. Juste le temps d'entendre ma mère dire Qu'est-ce qui fait le débile là ? Je ne voulais pas rester à leur côté, je refusais de partager ce moment avec eux. J'étais déjà loin, je n'appartenais plus à leur monde désormais, la lettre le disait. Je suis allé dans les champs et j'ai marché une bonne partie de la nuit, la fraîcheur du Nord, les chemins de terre, l'odeur de colza, très forte à ce moment de l'année. Toute la nuit fut consacrée à l'élaboration de ma nouvelle vie loin d'ici."
En vérité, l'insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n'a été que seconde. Car avant de m'insurger contre le monde de mon enfance, c'est le monde de mon enfance qui s'est insurgé contre moi. Très vite j'ai été pour ma famille et les autres une source de honte, et même de dégoût. Je n'ai pas eu d'autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre.
Édouard Louis a 21 ans. Il a déjà publié Pierre Bourdieu: l'insoumission en héritage (PUF, 2013). En finir avec Eddy Bellegueule est son premier roman.
Pendant une grande partie de sa vie ma mère a vécu dans la pauvreté et la nécessité, à l'écart de tout, écrasée et parfois même humiliée par la violence masculine. Son existence semblait délimitée pour toujours par cette double domination, la domination de classe et celle liée à sa condition de femme. Pourtant, un jour, à quarante-cinq ans, elle s'est révoltée contre cette vie, elle a fui et petit à petit elle a constitué sa liberté. Ce livre est l'histoire de cette métamorphose.
É. L.
Nana entre en CP, joyeuse et optimiste. Comme elle fait du karaté, elle n'a peur de rien ni de personne. Mais elle ne se doute pas de ce qui l'attend à l'école : madame Bébé, avec sa tête de "Si tu te crois maligne tu te trompes complètement", la surveillante la plus sévère de l'histoire mondiale des surveillantes.
Une héroïne impertinente et très attachante pour une histoire délicieusement drôle.
" L'histoire de ton corps accuse l'histoire politique. "
Édouard Louis a publié deux romans, En finir avec Eddy Bellegueule et Histoire de la violence, qui ont été traduits dans une trentaine de langues.
Louisiane, fin des années 1930. Dans la touffeur du bayou, où il ne se passe jamais rien, deux amis, tous deux âgés de dix ans, Red et Otis, assistent au meurtre d'un noir. Ils se lient aussi d'amitié avec une petite fille pleine de secrets, Shelley. Ces trois enfants que tout sépare (un blanc, un noir, une fille) vivent un été inoubliable et fondateur. Un grand récit romanesque qui fleure bon la littérature américaine (Mark Twain, Harper Lee, Truman Capote) signé Johann G. Louis ("La petite dernière").
"La seule chose qu'il aima d'elle tout de suite, ce fut la voix. Une voix de contralto chaude, profonde, nocturne. Aussi mystérieuse que les yeux de biche sous cette chevelure d'institutrice. Bérénice parlait avec une certaine lenteur. Avec de brusques emballements, vite réprimés qu'accompagnaient des lueurs dans les yeux comme des feux d'onyx. Puis soudain, il semblait, très vite, que la jeune femme eût le sentiment de s'être trahie, les coins de sa bouche s'abaissaient, les lèvres devenaient tremblantes, enfin tout cela s'achevait par un sourire, et la phrase commencée s'interrompait, laissant à un geste gauche de la main le soin de terminer une pensée audacieuse, dont tout dans ce maintien s'excusait maintenant."
En 1895, à Lyon, les frères Lumière inventent le cinématographe. Moins d'un an plus tard, à Paris, Alice Guy, 23 ans, réalise La Fée aux choux pour Léon Gaumont. Première réalisatrice de l'histoire du cinéma, elle dirigera plus de 300 films en France. En 1907, elle part conquérir l'Amérique, laissant les Films Gaumont aux mains de son assistant Louis Feuillade. Première femme à créer sa propre maison de production, elle construit un studio dans le New Jersey et fait fortune. Mais un mariage malheureux lui fait tout perdre.
Femme libre et indépendante, témoin de la naissance du monde moderne, elle aura côtoyé les pionniers de l'époque : Gustave Eiffel, Louis et Auguste Lumière, ou encore Georges Méliès, Charlie Chaplin et Buster Keaton.
Elle meurt en 1969, avec la légion d'honneur, mais sans avoir revu aucun de ses films - perdus et oubliés. C'est en 2011, à New York, que Martin Scorsese redonne un coup de projecteur sur cette femme exceptionnelle.
Edition enrichie (Préface, commentaires et biographie)Depuis l'Odyssée, aucun roman d'aventures n'eut plus de succès que "L'Ile au trésor". Le jeune Jim Hawkins est le héros de ce roman, ainsi que le terrible John Silver, l'homme à la jambe de bois. L'Hispanolia débarque sur l'île au Trésor les «bons» et les «méchants». Dès lors, une lutte implacable se déroule pour retrouver le trésor amassé par Flint, redoutable pirate mort sans avoir livré son secret.
Rarement roman d'aventures où le réel se mêle au fantastique aura été conduit avec tant d'habileté et de science ; c'est désormais un livre classique.