Edition enrichie (introduction et notes)Marx et Engels avaient respectivement trente et vingt-huit ans lorsque fut publié, en 1848, leur manifeste: ces jeunes intellectuels allemands bouleversent alors le monde du travail qui prend conscience de lui-même. La lutte des classes est considérée comme le moteur de l'histoire et du progrès de l'humanité. L'objectif communiste sera la destruction de l'ordre bourgeois, de son État et du système de production fondé sur le profit. « La bourgeoisie, répétait Marx, se souviendra longtemps de mes furoncles. » Que signifient aujourd'hui ces écrits ? Sont-ils l'âme d'une revendication révolutionnaire riche d'espoir pour l'humanité ou le credo d'une entreprise de domination de millions d'hommes ? Commentla théorie révolutionnaire est-elle devenue un mouvement d'asservissement politique ? Marx affirmait qu'il n'était pas marxiste. On l'a divinisé, lui qui avait « de la haine pour tous les dieux ». Toute l'histoire de notre temps dépend de ce manifeste.
« Par son contenu, le socialisme moderne est, avant tout, le produit de la vue immédiate, d'une part, des oppositions de classes qui règnent dans la société moderne entre possédants et non possédants, bourgeois et salariés, d'autre part, de l'anarchie qui règne dans la production. »
Friedrich Engels
« Les grands hommes de l'Allemagne de 1848 étaient sur le point de connaître une fin sordide quand la victoire des "tyrans" pourvut à leur sûreté, les envoyant à l'étranger et faisant d'eux des martyrs et des saints.
Ils furent sauvés par la contre-révolution.
Mais il fallait rappeler quotidiennement à la mémoire du public l'existence de ces libérateurs du monde.
Plus ces rebuts de l'humanité étaient hors d'état de réaliser quoi que ce soit de concret, plus il leur fallait s'engager avec zêle dans un semblant d'activité inutile et claironner en grande pompe des partis imaginaires et des combats imaginaires.
Plus ils étaient impuissants à mener à bien une véritable révolution, plus il leur fallait soupeser cette future éventualité, répartir les places à l'avance et se plonger dans les délices anticipés du pouvoir. »
Lorsque Marx et Engels arrivent à Londres, ils ont été précédés par des compatriotes, militants du « Printemps des peuples », exilés comme eux. Refusant de réfléchir à leur échec pour préparer la révolution de demain, cette poignée d'intellectuels tient le haut du pavé sur une scène déjà médiatique, plus théâtrale que politique. Bouffons et traîtres s'y bousculent, que les auteurs épinglent au milieu de réflexions sur la mobilisation et la recomposition politique du mouvement révolutionnaire qui engendrera l'Internationale.
Écrit entre mai et juin 1852, ce texte n'a jamais été traduit en français. On y retrouve le ton incisif et parfois cruel de Marx lorsqu'il évoque ses contemporains - qui rappellent les nôtres.
Professeure d'histoire contemporaine à l'université de Lille-3, Sylvie Aprile est notamment l'auteure du Siècle des exilés, bannis et proscrits français au XIXe siècle (Éditions du CNRS, 2010)
Pendant des décennies, l'Irlande a été une préoccupation d'Engels et de Marx, parce que l'oppression nationale des Irlandais et le racisme dont ils souffraient expliquaient en grande partie l'impuissance du mouvement ouvrier le plus important d'Europe, celui de la classe ouvrière anglaise, à transformer les rapports sociaux. La question irlandaise, écrivaient-ils, nourrit la réaction anglaise qui «[prend] racine dans l'assujettissement de l'Irlande».
Au regard du nombre et de l'importance des textes qui lui ont été consacrés, la question nationale irlandaise est manifestement un sujet fondamental aux yeux des fondateurs du matérialisme historique.
Pour assurer l'indépendance du mouvement ouvrier à l'égard de la bourgeoisie, il importait, selon leur analyse, non seulement que le mouvement lutte pour les droits politiques, sociaux et économiques des groupes opprimés, mais aussi qu'il promeuve leur indépendance nationale, laquelle était une condition de l'émancipation même de la classe ouvrière de la nation dominante.
Plus encore, si le mouvement ouvrier ne faisait pas la promotion des droits des nationalités opprimées, alors les révolutionnaires devaient envisager de créer des organisations ouvrières des nations opprimées sur une base nationale - non uniquement en fonction de l'État - parce que la classe ouvrière de la nation dominante, par l'entremise de ses organisations syndicales et politiques, avait adopté des positions réactionnaires et constituait désormais une entrave à l'émancipation des classes ouvrières, aussi bien dans la nation dominante que dans la nation dominée.
Friedrich Engels et Karl Marx ont lutté pour que l'Association internationale des travailleurs fasse sienne la lutte pour l'indépendance de l'Irlande.
Pour eux, le combat pour le socialisme international passait par la lutte pour la libération nationale de l'Irlande et la fin de l'assujettissement des Irlandais.
L'ironie, c'est que Karl Marx fut et restera à jamais un bourgeois. Son père est un avocat de renom. Sa mère, la grande-tante des fondateurs de la trop célèbre société Philips, symbole aujourd'hui du capitalisme industriel triomphant. Donc le Manifeste du Parti communiste demeure le produit de ce jeune bourgeois révolté, allergique à son milieu, et décidé à en finir une bonne fois pour toutes avec sa propre classe sociale. Classique dans les milieux aisés.
Mais ce qui rend cette oeuvre intéressante, c'est plus de comprendre ce qu'en a fait la postérité. En effet, jamais autant d'hommes ne se réclameront de la pensée d'un seul homme, se mobiliseront et tueront en son nom. Avec la bonne conscience d'accomplir leur devoir. Sans le remords causé par le ver dont parle le poète. Le Manifeste? Une sorte d'exercice de style dont la portée sera l'une des plus fortes de l'histoire de l'humanité. C'est pour cette raison là qu'il faut le lire et le relire. Pour percer le mystère d'un extraordinaire succès politique et économique. Un succès de librairie qu'aucun éditeur parisien n'aurait certainement osé prendre dans sa genèse.
Analytical methods are the essential enabling tools of the modern biosciences. This book presents a comprehensive introduction into these analytical methods, including their physical and chemical backgrounds, as well as a discussion of the strengths and weakness of each method. It covers all major techniques for the determination and experimental analysis of biological macromolecules, including proteins, carbohydrates, lipids and nucleic acids.
The presentation includes frequent cross-references in order to highlight the many connections between different techniques. The book provides a bird's eye view of the entire subject and enables the reader to select the most appropriate method for any given bioanalytical challenge. This makes the book a handy resource for students and researchers in setting up and evaluating experimental research. The depth of the analysis and the comprehensive nature of the coverage mean that there is also a great deal of new material, even for experienced experimentalists.
The following techniques are covered in detail:
- Purification and determination of proteins
- Measuring enzymatic activity
- Microcalorimetry
- Immunoassays, affinity chromatography and other immunological methods
- Cross-linking, cleavage, and chemical modification of proteins
- Light microscopy, electron microscopy and atomic force microscopy
- Chromatographic and electrophoretic techniques
- Protein sequence and composition analysis
- Mass spectrometry methods
- Measuring protein-protein interactions
- Biosensors
- NMR and EPR of biomolecules
- Electron microscopy and X-ray structure analysis
- Carbohydrate and lipid analysis
- Analysis of posttranslational modifications
- Isolation and determination of nucleic acids
- DNA hybridization techniques
- Polymerase chain reaction techniques
- Protein sequence and composition analysis
- DNA sequence and epigenetic modification analysis
- Analysis of protein-nucleic acid interactions
- Analysis of sequence data
- Proteomics, metabolomics, peptidomics and toponomics
- Chemical biology
DISCOVER THE WORK THAT LAUNCHED REVOLUTIONS AROUND THE WORLD Although it was published in 1848, The Communist Manifesto is as controversial and provocative as ever. Its stirring and poetic language helped spread Marx and Engels' socialist message far and wide, unleashing a century of political revolution. In an age of great inequality, the Manifesto's message of an exploited and suffering working class that must rise up and claim the means of production and wealth continues to resonate. This deluxe edition features an insightful introduction from Tom Butler-Bowdon which explains how the text came to be written, and why it remains popular.
Este ebook presenta "El Manifiesto Comunista" con un sumario dinámico y detallado.
El Manifiesto del Partido Comunista (Manifest der Kommunistischen Partei, por su título en alemán), muchas veces llamado simplemente el Manifiesto Comunista, es uno de los tratados políticos más influyentes de la historia, fue una proclama encargada por la Liga de los Comunistas a Karl Marx y Friedrich Engels entre 1847 y 1848, y publicada por primera vez en Londres el 21 de febrero de 1848.
Las ideas que el Manifiesto expresa son las siguientes:
- La historia política e intelectual de una sociedad está determinada por el modo de producción y la formación socio-económica que se deriva de él;
- Una vez aparecidas las clases sociales sobre la base de la propiedad privada y la explotación, la historia de las sociedades ha sido la historia de la lucha de las clases explotadoras y las explotadas;
- En la actual sociedad moderna el proletariado es la única clase social cuya emancipación significará la emancipación de toda la humanidad mediante la revolución comunista: la abolición de la propiedad burguesa, las clases sociales y el Estado.
El Manifiesto Comunista, es uno de los tratados políticos más influyentes de la historia, fue una proclama encargada por la Liga de los Comunistas a Karl Marx y Friedrich Engels entre 1847 y 1848, y publicada por primera vez en Londres el 21 de febrero de 1848. Además del programa de un partido, es un lúcido análisis de la sociedad capitalista del siglo XIX que, en muchos aspectos, sigue siendo actual. Una lectura indispensable para entender la sociedad contemporánea.
L'histoire du christianisme primitif offre des points de contact remarquables avec le mouvement ouvrier moderne. Comme celui-ci le christianisme était à l'origine le mouvement des opprimés, il apparaissait tout d'abord comme la religion des esclaves et des affranchis, des pauvres et des hommes privés de droit, des peuples subjugués ou dispersés par Rome. Tous les deux, le christianisme et le socialisme ouvrier, prêchent une délivrance prochaine de la servitude et de la misère ; le christianisme transporte cette délivrance dans l'au-delà, dans une vie après la mort, dans le ciel ; le socialisme la place dans ce bas monde, dans une transformation de la société.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Edited by Samuel H. Beer, with key selections from Capital and The Eighteenth Brumaire of Louis Bonaparte, this volume features an especially helpful introduction that serves as a guide to Marxist political and economic theory and to placing the specific writings in their contemporary setting. Included are a bibliography and list of important dates in the life of Karl Marx.
Der Band macht die frühen Schriften Friedrich Engels wieder zugänglich. Gesammelt und herausgegeben von Gustav Mayer.
Engels en Marx over het verband tussen familie en economie.
`De oorsprong van het gezin, van de particuliere eigendom en van de staat' is een historisch-materialistisch essay. Engels analyseert hier de gelijkenissen tussen de evolutie van menselijke familieverbanden, eigendomsverhoudingen en de staat. Hij verdeelt de menselijke geschiedenis in een periode van wildheid, een van barbaarsheid en een van beschaving. Engels traceert hoe bezit in een relatie sluipt en de liefde corrumpeert. Het huwelijk is te vaak bittere noodzaak om te overleven, monogamie berust niets op natuurlijke maar op economische overwegingen en het is niet moeilijk parallellen te zien tussen huwelijk en prostitutie. Het essay is gebaseerd op notities van Karl Marx en na diens dood uitgewerkt door zijn geestesgenoot Engels.
Friedrich Engels (1820-1895) was een Duits filosoof, sociaal wetenschapper en industrieel. Samen met Karl Marx schreef hij `Het communistisch manifest', als antwoord op de ellendige situatie van de arbeidersklasse in de 19de eeuw. Zijn denkwerk leidde ertoe dat verschillende Europese staten hem de toegang tot hun grondgebied ontzegden. Als filosoof heeft hij ook een bijdrage geleverd aan het feminisme.
La mise en coopérative ne peut être l'illusion de contourner le système par en bas en lui laissant toute latitude « en haut ». Inscrite dans une volonté transformatrice de l'ensemble de la société, elle peut être un terrain où l'on dispute au capital la question du pouvoir. La mise en coopérative peut appuyer les processus de réelles appropriations collectives.