En 1924, Albert LONDRES se rend à Cayenne et au bagne de Guyane. Il visite et rencontre toutes sortes d'individus, bagnards en peine ou hors peine. Face à la misère de tous, il rend un article qui fera date et contribuera à certaines modifications du traitement des bagnards, dont la double-peine.
1924. Tour de France. Albert Londres découvre l'épreuve et toutes les folies des hommes qui accompagnent le périple autour du pays. Témoignage saisissant sur les réelles conditions physiques de la Grande Boucle. Sang, larmes et sueurs innondent les pages de ce reportage paru initialement dans le Petit parisien.
Voyage en psychiatrie hexagonale. Le pouvoir des médecins aliénistes, l'ignorance compulsive de l'administration, les erreurs de la Loi... Rien n'a changé ? Pavillon 36.
Venez vivre Marseille de l'intérieur avec le plus grand guide reporter que le journalisme ait porté.
Voyage et enquête en Afrique noire du temps de la colonisation française. De beaux portraits qui démontrent tous les "bienfaits" de la colonisation. L'abus des punitions sur la population locale, la mise en place d'un système corrompu; poignant et troublant.
En 1929, Albert LONDRES parcourt l'Europe de l'Est et se rend en Palestine, pour se rendre compte de l'antisémitisme régnant.
Il y rencontre le peuple juif et prend position pour la création d'un territoire juif en Palestine, conscient des difficultés à venir entre arabes et juifs
Témoignage poignant avant la Shoah. Un des derniers du Grand Reporter.
Y'en a qui font la mauvaise tête au régiment
Les tires-au- cul ils font la bête inutilement
Quand ils veulent plus faire l'exercice et tout l'fourbi
On les envoie faire leur service à Biribi à Biribi
A Biribi c'est en Afrique où qu'l'plus fort
L'est obligé d'poser sa chique [se tenir tranquille]
Et de faire le mort
Où que l'plus malin désespère de faire chibi [s'évader]
Car on peut jamais s'faire la paire à Biribi à Biribi
A Biribi c'est là qu'on marche faut pas flancher
Quand l'chaouch [le sous off'] crie "en avant marche" il faut marcher
Et quand on veut faire ses épates c'est peau d'zébi [quand on veut faire le malin, c'est en vain]
On vous met les fers aux quat' pattes à Biribi à Biribi
A Biribi c'est là qu'on crève de soif et d'faim
C'est là qu'il faut marner [travailler] sans trêve jusqu'à la fin
Le soir on pense à la famille sous le gourbi
On pleure encore quand on roupille à Biribi à Biribi
A Biribi c'est là qu'on râle qu'on râle en rut
La nuit on entend hurler l'mâle qu'aurait pas cru
Qu'un jour y s'rait forcé d'connaître Mamzelle Bibi [avoir des relations homosexuelles]
Car tôt ou tard il faut en être à Biribi à Biribi
On est sauvage, lâche et féroce quand on r'vient
Si par hasard on fait un gosse on se souvient
On aimerait mieux quand on s'rappelle c'qu'on subit
Voir son enfant à la Nouvelle qu'à Biribi qu'à Biribi
Aristide Bruand
Albert Londres et Eugène Dieudonné se rencontrent à Rio après la spectaculaire évasion du bagne de Guyane de l'ancien de la Bande à Bonnot