Médite donc tous ces enseignements et tous ceux qui s'y rattachent, médite-les jour et nuit, à part toi et aussi en commun avec ton semblable. Si tu le fais, jamais tu n'éprouveras le moindre trouble en songe ou éveillé, et tu vivras comme un dieu parmi les hommes.
L'enfance n'a tout son éclat qu'au moment où elle finit ; pour les buveurs, la dernière rasade est la bonne, c'est le coup qui les noie, qui rend l'ivresse parfaite. Ce qu'a de plus piquant toute volupté, elle le garde pour l'instant final.
Le chat est un solitaire né en même temps qu'un ami fidèle. Ne te compare en rien au chien dont la vie est entièrement dépendante de son maître. Il ne sait ni jouer ni s'occuper seul sans qu'une main autoritaire ne vienne le soustraire à sa molle obéissance. Toi, tu seras un chat, un chat apprivoisé mais toujours un chat. Que pourrais-tu souhaiter de mieux ?
Il est des heures qu'on nous enlève par force, d'autres par surprise, d'autres coulent de nos mains. Or la plus honteuse perte est celle qui vient de la négligence ; et, si tu n'y prends garde, la plus grande part de la vie se passe à mal faire, une grande à ne rien faire, le tout à faire autre chose que ce qu'on devrait.
L'esprit ne peut acquiescer qu'à ce qui lui paraît vrai ; le coeur ne peut aimer que ce qui lui semble bon. La contrainte fera de l'homme un hypocrite s'il est faible, un martyr s'il est courageux. Faible ou courageux, il sentira l'injustice de la persécution, et il s'en indignera.
Que je voudrais faire passer en toi le changement subit que j'éprouve ! Alors je commencerais à prendre une confiance plus ferme en notre amitié, cette amitié vraie, que ni espoir, ni crainte, ni vue d'intérêt privé ne peuvent rompre, cette amitié qui ne meurt qu'avec l'homme et pour laquelle l'homme sait mourir.
Je n'ai jamais cessé d'aimer ma cafetière pour tous les moments incroyables qu'elle m'a apportés, joie et rêverie, addiction et plaisir, solitude et partage. Tous ces instants ont été pour moi les signes d'une existence réussie parce que sans contraintes, sans contrariétés, semblables aux gestes d'une méditation profonde où nous retrouvons le goût d'être là dans la simplicité des choses offertes.
Lorsque j'étais enfant, j'aimais une fille de mon âge, qui était un peu louche ; au moyen de quoi, l'impression qui se faisait par la vue en mon cerveau, quand je regardais ses yeux égarés, se joignait tellement à celle qui s'y faisait aussi pour émouvoir en moi la passion de l'amour, que longtemps après, en voyant des personnes louches, je me sentais plus enclin à les aimer qu'à en aimer d'autres ...