Envoyé pour trois mois à Shenzhen, en Chine, pour superviser un studio de dessin animé, le Canadien Guy Delisle raconte par le menu les rapports parfois incongrus, souvent drôles, toujours enrichissants qu'il entretint tout au long de son séjour avec ses collègues et amis, malgré la barrière de la langue et avec un style unique, incisif et observateur.
Richard relit la bande dessinée d'un de ses amis. Une mission qu'il prend très au sérieux... trop peut-être ? Le portrait grinçant de Richard en troll jusqu'au-boutiste.
Dans la rue, une militante hèle Richard pour plaider la cause palestinienne. S'ensuit une discussion mouvementée au cours de laquelle Richard prend un malin plaisir à la faire tourner en bourrique...
Nicolas Mahler se rend au Japon à l'occasion d'une exposition consacrée à son travail. Le dessinateur autrichien se reconnaît pleinement dans l'absurde et le grotesque qu'il rencontre dans la culture populaire japonaise. Un récit plein d'humour aux allures de manifeste artistique. Indispensable.
Dans ce petit livre, qui a donné lieu à une pièce de théâtre et à un court métrage, Lewis Trondheim multiplie les rebondissements avec une aisance inégalée. Le scénario le plus rocambolesque qui soit en 24 pages.
C'est un homme aux prises avec un dédale de couloirs, avec un labyrinthe qui va en se rétrécissant, que nous présente l'auteur de Julius Acquefacques, série dont le tome 6, Le Décalage, vient de paraître. Au fur et à mesure, il prend conscience du fonctionnement de ce monde, Labyrinthum, qui semble se resserrer autour de lui comme un étau.
Dans La Mutation, Marc-Antoine Mathieu imagine que totalement dépourvu de mémoire, son personnage M. Albert vit une sorte de présent perpétuel.
Mais dans la précédente édition, une malencontreuse coquille à l'avant-dernière page change de façon décisive l'acmé du récit : un « péniblement » a pris la place du « pleinement » prévu à l'origine par l'auteur !
La Mutation portait jusqu'alors de façon onomastique et prémonitoire ce retournement inattendu. Dans cette nouvelle édition, voilà l'erreur corrigée et M.
Albert est enfin rendu à son destin !
Cela aurait pu être l'histoire tristement banale de malfrats et de leur système mafieux mais Jochen Gerner a le sens de l'ironie et place sur le chemin d'un voyou de la pire espèce une vieille dame distraite, qui bien malgré elle, va lui régler son compte.
Initialement publié en 1995, sous le titre Boîte de vitesse et viande en boîte, il était temps de rééditer ce récit doux-amer de Jochen Gerner désormais titré Boîte de vitesse.
Exercice délicat que celui de la dédicace, le trop rare Masse s'y prêta pourtant volontiers lors du précédent Festival d'Angoulême. Dans La Dernière Séance, il inventorie une partie des rencontres et des petits miquets prodigués pendant la manifestation.
L'auteur de On m'appelle l'avalanche et de Elle esquisse ici sans vergogne son lectorat et dresse ainsi un portrait acide des fans de bande dessinée.
Rassurez-vous, on connait l'affection de Masse pour la gouaille et la dérision.
C'est dans le cadre des 24 heures de la bande dessinée du Festival d'Angoulême 2009 qu'ont été réalisées les 22 pages de Visite Express. « Une histoire muette dans le cadre d 'un musée », la double contrainte du thème donné alors, a amené Lewis Trondheim a imaginé une fable toute angoumoisine. Original du fauve sous le bras, la mascotte qu'il a crée en 2007 lorsqu'il présidait le festival, il part pour une visite privée et impromptue de ce qui est encore la future Cité Internationale de la bande dessinée. Soudainement surpris par une crue démentielle de la Charente, ce n'est qu'in extremis qu'il réussit à échapper à la noyade. Heureusement pour lui et le directeur du musée qui l'accompagne, les planches de bande dessinée des grands auteurs conservées par le musée, se font planche de salut.elles flottent à merveille. Drôle et acide, ce récit enlevé se devait bien de trouver sa place dans la collection Patte de mouche.
Au début des années soixante, Edmond Baudoin est appelé pour faire son service militaire, il est incorporé chez les hussards à Orléans. Même si la fin de la guerre est proche, l'armée française continue ses opérations en Algérie. Il sait qu'il devra tôt ou tard partir pour combattre, mais la feuille de route pour le départ n'arrivera jamais. Alors que ces camarades sont déjà sur place, il apprend qu'il n'ira pas, ses supérieurs ayant décidé de mettre à contribution ses qualités exceptionnelles de tireur d'élite dans des concours.
J'ai été sniper retrace les souvenirs de l'auteur là où l'on ne l'attendait pas, lui qui préfère vraisemblablement ses pinceaux aux fusils.
Ce Patte de Mouche montre le retour de l'univers du Livre du Mont-Vérité de JC Menu. Réalisé lors des 24 h de la bande dessinée à la Maison des Auteurs d'Angoulême en janvier 2008, ce récit utilise la contrainte commune à tous les participants de la performance : inclure une réunion de famille en page 12. Du coup, Menu en a profité pour développer la question de l'origine des Moines du Mont-Vérité : ont-ils des origines biologiques communes ?
Bien avant Da Capo (paru en 2010), le fameux chat vagabond de Fabio Viscogliosi errait de poubelle en poubelle et voguait de trouvailles en mauvaises rencontres dans un monde désabusé où il était bien difficile de trouver un peu de chaleur « humaine ». Initialement publié en 1996, ici réédité, et signé du nom complet de son auteur aujourd'hui bien connu, le lecteur plongera ou re-replongera avec bonheur au coeur de ce monde silencieux et minimaliste.
Une plongée angoissante dans un monde instable et énigmatique.
Léo Quiévreux et JM Bertoyas, auteurs à L'Association, de : Agents dormants et Ducon, mêlent leurs univers dérangeants faits de romans noirs, de BD de gare et de collages.
Sphinx Song s'attache à relater une intrigue complexe, sans en donner toutes les clés, pour mieux déstabiliser le lecteur.
Raymond le grand-père dépressif, accroc aux cigares, Pénélope la petite fille prévenante et Frédéric l'amant un peu gauche prennent tranquillement le thé alors qu'un étrange brouillard entoure la maison. L'ambiance est lourde, la mort rôde.
Personne ne sait que je vais mourir est un conte absurde et onirique réalise sous contrainte par Matthias Lehmann durant les 24 heures de la bande dessinée de Bruxelles en 2012.