Une sélection de livres sur l'écologie : tout est encore possible.
"Il est plus économique de produire de façon écologique." C'est à partir de cette affirmation, à contre-courant de la pensée traditionnelle, qu'Emmanuel Druon, entrepreneur près de Lille, a transformé, avec ses 122 collègues, l'entreprise Pocheco depuis dix-sept ans.
Et si montrer des solutions, raconter une histoire qui fait du bien était la meilleure façon de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales que traversent nos pays ?
En 2012, Cyril Dion prend connaissance d'une étude, menée par vingt-deux scientifiques de différents pays, annonçant la disparition possible d'une partie de l'humanité d'ici à 2100. Cette nouvelle fait à peine l'objet d'un traitement de seconde zone dans les médias. Considérant qu'amplifier le concert des catastrophes ne fonctionne pas, il décide de partir, avec l'actrice-réalisatrice Mélanie Laurent et une petite équipe, découvrir à quoi notre monde pourrait ressembler si nous mettions bout à bout certaines des meilleures solutions que nous connaissons déjà dans l'agriculture, l'énergie, l'économie, l'éducation et la démocratie.
Villes produisant elles-mêmes leur nourriture et leur énergie, systèmes zéro déchet, entrepreneurs et municipalité créant leur propre monnaie pour empêcher la spéculation et l'accaparement des richesses, peuples réécrivant eux-mêmes leur Constitution, systèmes éducatifs pionniers, ils découvrent partout des femmes et des hommes qui changent le monde.
En reliant ces initiatives, ils mettent au jour une nouvelle philosophie, une communauté de pensée entre tous ces acteurs qui ne se connaissent pas. Un nouveau projet de société.
Le changement climatique et l'épuisement des ressources provoqueront des crises toujours plus dramatiques si nous ne réagissons pas très rapidement. La bonne nouvelle, c'est que des solutions existent et qu'elles n'ont rien de punitif : elles peuvent au contraire nous permettre de vivre mieux. Engager la transition écologique, ce n'est pas proposer un simple verdissement du système actuel, c'est adopter un nouveau modèle économique et social, rompant avec la dictature du PIB. Un modèle qui renouvelle nos façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble. Qui fait la part belle au plaisir, aux liens, au temps libre. Qui permet et encourage la participation des citoyens. C'est une société plus juste et plus douce qui est ici présentée. Un " mode d'emploi " pour réconcilier le nécessaire et le souhaitable.
Notre planète est entrée dans une nouvelle ère géologique, l'anthropocène, et traverse aujourd'hui une crise sans précédent. Elle doit affronter de nombreux défis, notamment les effets du changement climatique et l'imprévisibilité des conditions météorologiques, la pollution, la perte de la biodiversité, la fonte des glaciers et les migrations forcées¿ Face à ce constat alarmant, Gaia Vince décide de parcourir le monde afin de comprendre comment faire face à ces bouleversements : c'est l'occasion pour elle de faire des rencontres extraordinaires : en Asie, en Afrique ou en Amérique, des femmes et des hommes proposent déjà, au niveau local, des solutions parfois surprenantes, souvent inventives, dont nous pourrions tous nous inspirer.
Car au final, la seule question qui demeure est la suivante : quelle planète souhaitons-nous transmettre aux générations futures ?
La transition écologique n'est pas seulement souhaitable, elle est déjà en marche. Au-delà des discours politiques et des bonnes intentions, partout en France des citoyens comme des élus innovent pour rendre dès maintenant la vie plus verte et plus douce. Efficacité énergétique, développement de l'économie sociale et solidaire, habitat participatif, réduction des déchets, pépinière d'éco-entreprises... Ces acteurs du changement mènent des expériences de proximité qui ne demandent qu'à s'étendre à une échelle plus vaste. La phrase clé pour résumer ces initiatives de terrain ? " Ils l'ont fait et ça marche ! " C'est un véritable laboratoire qui nous est ici donné à voir, fourmillant de pistes d'avenir pour une société nécessairement moins polluante mais aussi plus collaborative, inter- générationnelle, démocratique. En un mot : désirable.
En ce début de millénaire s'impose l'idée que pour préserver la nature, force est de la gérer. Notre emprise sur l'environnement est telle que la création de réserves naturelles ne suffit plus : pour sauvegarder la violette de Rouen, il faut aménager les falaises des berges de la Seine ; pour préserver le papillon azuré des gentianes, il faut négocier avec les propriétaires des terrains où vit ce papillon.
Mais quelle nature voulons-nous ? Acceptons-nous les espèces exotiques ? Préférons-nous une évolution spontanée ou contrôlée des écosystèmes ? Quels paysages ? Quelle biodiversité ? Comment hiérarchiser et organiser, puis atteindre nos objectifs, face à la complexité des systèmes naturels ? Comment composer avec la nature et avec les hommes ?
Pour agir, nous avons désormais des méthodes spécifiques et disposons d'outils efficaces: le génie écologique, la compensation, les équipements à biodiversité positive. Mais en les utilisant, nous devrons aussi résister à la tentation d'une totale maîtrise de la nature et apprendre à vivre avec elle.
L'enjeu de cette approche est de dépasser la nostalgie d'une harmonie perdue avec la nature, pour tisser avec elle de nouvelles relations, sans renoncer à la modernité, mais au contraire en utilisant pleinement les moyens qu'elle offre à l'action. Ce livre est donc résolument optimiste.
Laurent Piermont, ingénieur agronome et docteur en écologie, a consacré une grande part de sa vie professionnelle à la gestion des espaces naturels. Il est président de la Société forestière de la Caisse des dépôts et, à ce titre, préside également le Fonds carbone européen et CDC-Biodiversité.
Sommes-nous condamnés à subir les crises économiques, sociales et écologiques en cours ? À croire à l'hypothétique reprise de la croissance ? À sombrer dans l'apathie politique de nos dirigeants ?
Ce livre est un appel à l'action de la part du fondateur du mouvement de la Transition. Dans la lignée de son Manuel de transition (2010), Rob Hopkins explique pourquoi il faut réagir face à l'essoufflement de la croissance et aux dérèglements climatiques et écologiques. Et surtout, il nous montre comment on peut le faire, en rapportant nombre d'histoires d'actions locales réussies : le retour des vergers à Saint-Quentin, un supermarché coopératif de produits locaux en Espagne, un plan de descente énergétique à Totnes en Angleterre, une monnaie locale à Bristol, le retour de la bicyclette en Italie, un " Répar' Café " à Paris, des jardins partagés qui se multiplient dans le monde, un moulin en Argentine, une coopérative d'énergies renouvelables au Japon après Fukushima... et bien d'autres success stories réjouissantes.
Rob Hopkins est l'initiateur du mouvement de la Transition qui, parti de Grande-Bretagne, compte plus de 1 300 groupes et initiatives de transition dans 43 pays.
Ouvrage traduit par Pierre Bertrand, Clara Breteau, Corinne Coughanowr, Robin Delobel, François-Olivier Devaux, Marie-Hélène Elleboudt, Étienne Lecomte, Alice Mangin, Julie Mervaille, Isabelle Patoux, Simon Vermeulen, sous la coordination de Josué Dusoulier.
Préface d'Olivier De Schutter