Une dissemblance notoire apparaît entre l´immigré clandestin, glorieusement hors la loi puisqu´épreuve extrême des réalités de l´exploitation capitaliste, figure étendard des mobilisations gauchistes des années 1970, et le sans-papiers contemporain, c´est-à-dire celui que l´on a privé de Droits et dont on n´a pas respecté l´humanité.
Hier, l´exploitation. Aujourd´hui l´exclusion, la relégation, la reconnaissance de l´autre dans son identité particulière, et ce plus particulièrement s´il est porteur de stigmates, de témoignages du « mépris social ». Les luttes contemporaines de sans-papiers n´affirment pas une autre vérité.
Ce changement de paradigme politique, tout entier dominé par la question des droits de l´Homme, marque une étape de l´individualisme démocratique et de l´affirmation, corrélative, d´une démocratie des droits de l´Homme.