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On a couru vers la mer. On a joué aux dauphins, nous faufilant l’une derrière l’autre, dans une espèce de danse qui nous conduisait à glisser nos têtes entre les jambes de l’autre, à nous toucher dos à dos, à frotter nos poitrines, à plonger et à remonter à la surface pour respirer ; nous n’étions plus des poissons. Mais à peine avais-je aspiré l’air que ma mère appuyait ma tête sous l’eau pour continuer le jeu. Je voulais être à la hauteur et ne pas me plaindre. Il y avait du défi dans l’air et je le relevais.
En manipulant ces petites livres (de la revue AOC) on se dit que la vieille tradition des libelles, des livrets, des brochures (diffusés, souvent sous le manteau, au siècle des Lumières et au XIXe siècle) n’a pas pris une ride. Les voilà circuler à nouveau à l’ère de l’email et du sms. Ce sont de parfaits petits cadeaux de Noël chez votre libraire (indépendant).
Nicolas Demorand, France Inter Mardi 8 décembre 2020
Dans l’état du Sikkim, au cœur de l’Himalaya indien, un événement important se prépare selon la tradition népalaise : l’anniversaire de l’octogénaire. Chacun des petits-enfants revient avec son lot de réussite plus ou moins assumée, de déconvenues, de rancœurs mais avec un énorme besoin d’amour (inassouvi et inavoué) … Pour les accueillir la grand-mère acariâtre et la servante acerbe…
Prajwal Parajuly, mi-indien mi-népalais, partage son temps entre New York, Londres et Gangtok, comme ses personnages ! Des portraits formidables et attachants, un ryhtme effréné : une lecture parfaite pour se déconfiner pour l’esprit !
An 300 000 et des poussières. Sur une planète sans loi aux confins de la Voie lactée. Meryma, 17 ans, se noie dans les drogues et la mélancolie pour oublier son passé tumultueux d'héroïne des guerres impériales - ainsi que le scandale qui a fait d'elle la honte de la Galaxie. Un matin, un convoi plein de ses ex-soeurs d'armes fait escale dans son ciel. Mission : explorer la zone inconnue de Nixte, qui abriterait les vestiges d'une civilisation extraterrestre depuis longtemps disparue, et où se produiraient des prodiges...
Or, Meryma a toujours été fascinée par Nixte. Avec l'Orphelin, le petit voleur qu'elle a adopté sur Frontière, elle se débrouille pour intégrer le convoi, et se retrouve cuisinière sur un immense vaisseau qui cache bien des secrets dans ses soutes. Meryma va les lever un par un, tout en vivant mille aventures, avant d'affronter la plus grande énigme de ces 10 000 dernières années. Le mystère de Nixte.
Tel est l'autoportrait brut et sans tabou d'un écrivain confronté à la disparition de ses parents. Assailli par les fantômes de son passé, il retrouve espoir dans le souvenir baigné de lumière jaune de leur amour et de la beauté d'antan. A travers l'évocation d'une famille modeste, c'est aussi la peinture d'une certaine époque qui se révèle à nous dans toute sa complexité.
Soumise à la frénésie incendiaire du xxie siècle, l'humanité voit sa relation au monde déséquilibrée et assiste avec impuissance à l'irréversible transformation de son environnement. Explorant cette détresse existentielle à travers sept fictions compatissantes, Antoine Desjardins interroge nos paysages intérieurs profonds et agités. Comment la disparition des baleines noires affecte-t-elle la vie amoureuse d'un couple ? Que racontent les gouttes de pluie frappant à la fenêtre d'un adolescent prisonnier de son lit d'hôpital ? Et, plus indispensable encore, comment perpétuer l'espoir et le sens de l'émerveillement chez les enfants de la crise écologique ? Autant de questions, parmi d'autres, que ce texte illustre avec nuance et tendresse, sans complaisance ni moralisme.
Indice des feux peint les incertitudes d'un avenir où tout est encore à jouer.
Il faut prendre soin, mon homme. Prendre soin de tout, en particulier de ce qui est en train de disparaître.
Jérôme Bonnetto livre un merveilleux et poignant hommage à la culture de la République tchèque. À l’image de l’excentricité de ses habitants, l’ironie se mêle à une sensible mélancolie et la légèreté glisse vers une vibrante profondeur.
style="font-variant:normal">Le charme de l’écriture de Jérôme Bonnetto et la facétie de son ton font de ce roman un pur délice de lecture.
La ville s'étend sans fin sur la planète. Dans cette cité-monde, Samuel F. Monroe voyage là où on a besoin de lui : à la fois psychiatre et soldat d'élite, ce curieux guérisseur peut plonger dans le cerveau des patients endormis. Leurs pensées sont comme des mondes virtuels, dans lesquels Samuel voyage pour retrouver les consciences perdues. Il plonge et les ramène à la vie. Riches patriciens reclus sur leur îlot verdoyant, les Midori ont appelé Samuel : leur fille Rose a sombré dans un profond coma depuis des années. Alors Samuel plongera, une fois encore - mais cette fois, il n'ira pas seul : Anha, la soeur de Rose, a insisté pour être de l'expédition, à travers cet inconscient instable et dangereux... Comment l'esprit de Rose a-t-il pu engendrer tant de violence ?
Après Isles et Crépuscule, Jérémy Perrodeau embarque à nouveau le lecteur dans un récit intrigant et haletant. Le Long des ruines confirme le talent immense de son auteur, et la force de son univers de science-fiction étrange et onirique, au croisement de Tarkovski et David Lynch.
Le 30 octobre 1938, Orson Welles met en ondes, sur CBS, la Guerre des mondes de H. G. Wells, racontant l'attaque de la Terre par des extra-terrestres. C'est la panique ! « Une fausse guerre terrifie tout le pays », titrent les quotidiens du lendemain.
Dans le récit de Laurent Galandon, afin « d'échapper au massacre des Martiens », un homme tue sa femme et tire sur son fils avant de se suicider. Un ancien journaliste vedette de CBS, Douglas Burroughs, va mener l'enquête. Il en fera un livre. A Fake Story pose la question du vrai et du faux avec un art consommé, dans une enquête policière réjouissante.
Un sujet peu attrayant de premier abord : le burn-out. Mais Gaëlle Josse l'aborde sans pathos, avec délicatesse. Un roman qui touche, qui interroge, qui repositionne. Grand coup de cœur !
Barry Graham est un auteur extraordinaire. Il a été boxeur avant de devenir Dogo (abbé bouddhiste), et ses romans sont à l'image de ce paradoxe : entre violence et sagesse, nervosité et calme, tension et apaisement.
Ses personnages sont si humains qu'on voudrait tour à tour les prendre dans nos bras ou les gifler. Sa lucidité effraie en même temps qu'elle bouleverse.
Isabelle Aupy nous invite à faire l'expérience d'un véritable tournoiement textuel. Un typographe parlerait peut-être d'hypothytose. Les actants sont désignés tout au long du texte, certains avec amusement (à l'instar de la ponctuation : les triplés les jumeaux), certains avec majuscule (le Sujet, le Verbe, les Correcteurs, les Souffleurs de Vers, le Paragraphe, le Poète, ...), certains en italique (On), certaine avec des meurtrissures (l'apostrophe).
Isabelle Aupy joue des formes, se joue de la graphie (les courbures, les mouvements, les postures, les angles, les rondeurs, la corporéité des lettres, l'entrelacement et la chair des mots, les styles, les interlignes, les sauts de page aussi), mais aussi des fonctions de ces personnages qui ordonnancent le Livre ; ce qui permet « littérairement » de donner vie aux mots. Ou quand la césure entre humains et non-humains s'abolit et que s'encre la réhabilitation de la syntaxe par l'histoire racontée.
Cette attention de tous les instants à la morphologie du texte nous mène loin, très loin même. Mais cette forme soignée, recherchée vaut le détour. C'est avant tout la puissance du langage utilisé, la configuration du récit qui transforme les mots en personnage qui transporte des idées. L'histoire se dessine en fragments (la métamorphose et l'«empowerment féminisite» de Belle puisque c'est de cela dont il est question), dans le creux de ces mots virevoltants. Ou comment l'écriture dialogue avec la lecture.
«Et si le texte était une chose concrète, tangible et immuable... si l'écriture était un objet qui peut se voir et se toucher... si à travers elle, il était permis d'atteindre ce qui ne peut que s'imaginer ou se désirer... Alors? Alors l'histoire serait plus grande que ça».
Comme une marque de fabrique des éditions du Panseur, on retrouve une mise en abime (de l'importance des miroirs, des reflets) une inter-textualité, en ayant recours parfois à des références d'autres livres ou auteurs également publiés aux éditions du Panseur (ainsi l'on retrouve Antonio, prénom de l'auteur de la Quatrième roi mage qui lui-même avait eu recours à des signets typographiques pour appeler ses personnages). Prend ainsi forme tout un programme, où il s'agirait non seulement de faire des mots des vivants mais aussi pour paraphraser un ouvrage de Jean Faya, de panser le sensible.
La fille de ROMY SCHNEIDER raconte sa mère, décédée lorsqu'elle n'avait que 4 ans, et comment elle est devenue mère à son tour sans ce repère essentiel.
« Je m'appelle Basile. J'ai commencé ma vie en montrant ma lune. Est-ce pour cela que j'ai toujours eu l'impression de venir d'une autre planète ? Je n'ai pourtant pas compris tout de suite de quel bois j'étais fait. Peut-être plus un bois de Gepetto que de meuble Ikea.» Basile, inventeur, agitateur de neurones au génie décalé, nous embarque dans un univers poético-artistique qui chatouille l'esprit et le sort des chemins étriqués du conformisme. De retour à Mont-Venus, il décide d'ouvrir un commerce du troisième type : une boutique d'objets provocateurs. D'émotions, de sensations, de réflexion. Une boutique « comportementaliste », des créations qui titillent l'imagination, la créativité, et poussent l'esprit à s'éveiller à un mode de pensée plus audacieux ! Le nom de ce lieu pas comme les autres ? Le Bazar du zèbre à pois.
Giulia, talentueux « nez », n'en est pas moins désabusée de cantonner son talent à la conception de produits d'hygiène. Elle rêve de sortir le parfum de ses ornières de simple « sent-bon » et de retrouver un supplément d'âme à son métier.
Arthur, son fils, ado rebelle, fâché avec le système, a, lui, pour seul exutoire, ses créations à ciel ouvert. Il a le street art pour faire entendre sa voix, en se demandant bien quelle pourra être sa voie dans ce monde qui n'a pas l'air de vouloir lui faire une place.
Trois atypiques, trois électrons libres dans l'âme. Quand leurs trajectoires vont se croiser, l'ordre des choses en sera à jamais bousculé. C'est à ça que l'on reconnaît les "rencontres-silex". Elles font des étincelles... Le champ des possibles s'ouvre et les horizons s'élargissent.
Comme dans un système de co-création, ils vont "s'émulsionner les uns les autres" pour s'inventer un chemin, plus libre, plus ouvert, plus heureux....
Louise Morteuil, elle, est rédactrice en chef du Journal de la Ville et directrice de l'association Civilissime. Elle se fait une haute idée du rôle qu'elle doit jouer pour porter les valeurs auxquelles elle croit : Cadre, Culture, Civisme... Choc des univers. Forte de ses convictions en faveur du bien commun, elle se fait un devoir de mettre des bâtons dans les roues du Bazar du zèbre à pois...
Une galerie de personnages passionnés, sensibles et truculents, des embûches et surprises, des objets aussi magiques que poétiques, de l'adversité et de l'amour, l'art de se détacher des entraves par l'audace, de se libérer de la peur en osant... Le nouveau roman de Raphaëlle Giordano donne l'envie de mettre plus de vie dans sa vie et de s'approprier la philosophie phare et novatrice du zèbre : « l'audacité ».
En voyage, je vis, je respire, je cherche l'aventure. Je rencontre des êtres qui savent tenir une conversation, je croise quelques ennuis, je cueille une vision, je pousse une porte, je me sors d'un pas désagréable. Je traverse une forêt, je parle à un homme que je ne connais pas et lui confie davantage de choses que s'il était mon frère, parce que je suis sûr de ne pas le revoir.
L'énergie vagabonde, c'est la traversée de l'éphémère, perpétuellement renouvelé.L'énergie vagabonde consiste à faire moisson d'idées dans les collines inspirées. Un jour, les notes deviennent un livre. Aujourd'hui, ces livres sont rassemblés dans ce recueil.
Il contient les récits de mes voyages à pied, à cheval, à bicyclette, dans les piémonts du Caucase, les steppes de l'Asie centrale, les taïgas de Sibérie, les plaines de Mongolie et de Russie, et sur le plateau du Tibet. Cette géographie a aimanté mon corps. Là-bas, les ciels aspirent le regard, les horizons reculent : on n'a pas de scrupules à tirer des bords en pareils parages ! Je joins à ces textes le souvenir de mes virées à moto sur les routes du Nouveau et de l'Ancien Monde, de mes bivouacs et de mes ascensions. À ces récits de promenades plus ou moins contrôlées, j'ai ajouté des reportages en des contrées lointaines où les hommes vivent des existences plus dangereuses que la mienne ainsi que certaines pages de mes journaux, tenus dans l'espoir de donner un ordre à ces agitations.
Je crois aux vertus de la tangente et de l'échappée.
Puisse l'énergie vagabonde ne jamais se tarir !
Sylvain Tesson.
New York, dans les années 1900. Une jeune fille, que passionnent les livres rares, se joue du destin et gravit tous les échelons. Elle devient la directrice de la fabuleuse bibliothèque du magnat J.P. Morgan et la coqueluche de l'aristocratie internationale, sous le faux nom de Belle da Costa Greene. Belle Greene pour les intimes.
En vérité, elle triche sur tout.
Car la f lamboyante collectionneuse qui fait tourner les têtes et règne sur le monde des bibliophiles cache un terrible secret, dans une Amérique violemment raciste. Bien qu'elle paraisse blanche, elle est en réalité afro-américaine. Et, de surcroît, fille d'un célèbre activiste noir qui voit sa volonté de cacher ses origines comme une trahison.
C'est ce drame d'un être écartelé entre son histoire et son choix d'appartenir à la société qui opprime son peuple que raconte Alexandra Lapierre. Fruit de trois années d'enquête, ce roman retrace les victoires et les déchirements d'une femme pleine de vie, aussi libre que déterminée, dont les stupéfiantes audaces font écho aux combats d'aujourd'hui.
1972, Belfast, quartier catholique. Par une sombre nuit de décembre, une mère de famille est enlevée sous les yeux de ses dix enfants. Ils ne la reverront jamais...
Pourquoi une femme apparemment sans histoires s'est-elle retrouvée la cible de l'IRA ? Était-elle réellement une moucharde ? Et pourquoi, alors que tout le monde connaissait l'identité des agresseurs, personne n'a rien dit ?
En s'intéressant à l'« affaire Jean McConville », Patrick Radden Keefe, journaliste au New Yorker, revisite toute l'histoire du conflit nord-irlandais. Des manifestations du début des années 1960 jusqu'à la vague d'attentats qui a terrorisé tout le Royaume-Uni, en passant par les grèves de la faim de Bobby Sands et des Blanket men, il en révèle les derniers secrets, les zones d'ombre et, surtout, le prix à payer pour les individus.
Lorsque Frédérica Riley (Freddy) est sortie avec Laura Dean, la plus populaire, drôle et attirante fille du lycée, ce fût l'un des plus beaux jours de sa vie. Depuis, tout a changé... Laura est devenue autocentrée et manipulatrice. Elle ne cesse de quitter Freddy, qui finalement revient toujours vers elle. Cette relation toxique basée sur le "je t'aime, moi non plus" est malsaine, mais c'est plus fort qu'elle, Freddy ne sait pas lutter face à l'attraction magnétique, à l'emprise que Laura exerce sur elle.
Pour garder un minimum de dignité et ne pas perdre son amie qu'elle délaisse, Freddy cherchera de l'aide auprès de ses proches, d'une chroniqueuse courrier du coeur et même d'un médium. Frédérica saura-t-elle se sortir de cette fougueuse histoire qui la rend aussi malheureuse que dépendante ?
Dans un monde alternatif, la société tokyoïte est secouée par des mouvements étudiants. Sur fond de terrorisme et de préoccupations nucléaires post- Fukushima, Setsuko, étudiante, fait figure d'exception.
Apolitique, détachée de cette réalité, elle n'a d'attrait que pour le sexe sans engagement. Par un après-midi ensoleillé, elle sera pourtant abattue dans une fusillade.
Entre temps, son destin aura croisé celui d'Atsushi un autre étudiant sans histoires.
Ceux que l'on surnomme Setchan et Akkun, ces deux êtres que tout oppose, vont se rapprocher et se perdre.
Âmes sensibles s'abstenir !!! On est secoué par le destin de Lili Zhang qui, comme des millions d'enfants chinois, se retrouve sans ses parents partis travailler loin pour pouvoir survivre. Le choix qu'elle va faire pour se "débarrasser" de ses deux seules amies souffrant d'un léger handicap mental et pour sortir de sa souffrance n'est pas sans déstabiliser. Une lecture belle et puissante qui ne laisse pas indemne. À confier à des adolescents avertis.